Un logo pour la Force Ludique
Mai 2023 à Haguenau ; je suis stagiaire en tant que graphiste principal dans l'agence de communication Ludendi. La Force Ludique, un réseau d'animateurs de jeu géré par Ludendi, a besoin d'un logo pour affirmer son identité et son concept.La Force Ludique est une des fiertés de Ludendi. Il s'agit d'une fédération d'animateurs et animatrices présents sur toute la France métropolitaine, proposant leurs services aux éditeurs pour animer des sessions de jeu de société auprès du public, ainsi que des formations de vendeurs aux jeux dans les boutiques.
Comme elle gagne en popularité, il lui fallait une indentité visuelle. Dès 2022, Kévin JOST, mon maître de stage et directeur général de Ludendi, avait chargé une stagiaire graphiste avant moi d'en faire les premiers jets. Non finalisé, le projet de création du logo me revenait alors.


J'avais peu de contraintes : le logo devait juste être facilement déclinable, et je devais incorporer le bleu Ludendi. Je me suis orienté sur une solution vectorielle sous Adobe Illustrator pour plus de souplesse. Je me suis posé quelques thématiques à exprimer dans le logo sous forme de mots-clés : jeu, échelle nationale, humanité, fiabilité, force.
Dès la première proposition, je me suis vite orienté sur la base d'une forme hexagonale, afin de symboliser la portée nationale de La Force Ludique. Je lui donne des contours épais et réguliers afin d'asseoir le concept de force et fiabilité. À partir de cette forme, j'ai joué sur la perspective pour former un dé, symbolique du jeu.
Par la suite, il a été question de représenter les sociétés Créanim' et Fortilud. Fortilud est la société mère de Ludendi et Créanim', et cette dernière est une société spécialisée dans l'animation ludique. Il fallait veiller à ce que leur représentation dans le logo n'en altère pas la lecture initiale, qu'elles ne soient que des "clins d'œil". Elles ont été adjointes grâce à une couronne dorée (le jaune étant aussi la couleur de Créanim').
Le logo n'avait alors pas encore les boules sur les pointes de la couronne. C'est en animant plusieurs échanges au sein de Ludendi que j'ai finalement reçu du feedback de la part de Kévin proposant de les ajouter. Accidentellement, leur inclusion a permis de suggérer trois silhouettes surplombant le dé, ce dernier pouvant alors être lu comme une table/un support de jeu, symbolisant le côté « humain » et social.

Après quelques délibérations, c'est la version qui a retenu toute l'attention. Elle parvient à véhiculer correctement les symboliques que je me suis imposé de signifier, et est très lisible de près comme de loin, tout en étant facile à décliner. C’était de très loin la proposition répondant le mieux, à mon sens, aux besoins de Ludendi et du brief. Mais deux autres versions ont été conçues en parallèle ! Je vous en parle ci-dessous.
Ma seconde proposition reprend en large partie la symbolique de la première, à savoir l’hexagone détourné en dé, avec une couronne jaune.

Cette proposition se démarque par la façon dont elle choisit de symboliser la force : au lieu de le faire par le biais de contours épais et réguliers, elle se propose d’utiliser une silhouette ellemême épaisse et un effet de mouvement et de vitesse. La symbolique sociale est cependant sacrifiée au passage.
Son avantage principal était qu’une déclinaison avec baseline pouvait tenir dans le même espace que la version simplifiée du logo.

Ma dernière proposition a cherché à se démarquer des deux précédentes. Cette fois, l’idée d’un contour constant et de la présence d’un jaune associé au concept de royauté est reprise, mais le reste change.

Pour la symbolique de force, elle serait cette fois exprimée par le biais de la virilité, et plus précisément un avant-bras épais et poilu. La main de ce bras tient fermement une pièce d’échec : la reine. On tient une représentation du ludique avec le jeu de société le plus connu du monde, et par extension du ludique social, car les échecs sont un jeu qui se joue à deux.
Enfin, la reine est la pièce la plus puissante et donc également symbolique de force. Pour respecter la contrainte de déclinabilité, le logo sans baseline tient dans un espace quasiment carré.

